A l'aube de la revolution industrielle de 1750 a 1810 - edition reliée, livre de poche

L'humanisme et le rationalisme, idéologies dominantes des siècles passés, ont fait leur œuvre. Une œuvre de libération de toutes les curiosités. Désormais, les chemins de la science sont ouverts, et la société voit ses valeurs se transformer peu à peu. Le temps de toutes les révolutions approche : elles seront le socle de la modernité. Dans les registres du social et du politique, l'époque est marquée par la Révolution française, bientôt suivie par la reconstitution de l'Empire. Tout l'Europe suit la France dans ces profonds bouleversements. Dans le domaine de la pensée, l'esprit humain ne doute guère de sa toute-puissance. Avec l'optique et l'astronomie, il a commencé de percer les mystères de l'infiniment petit et de l'infiniment grand ; mais il faut pousser plus loin les questionnements. Quant aux acquis de la science, ils trouvent presque immédiatement leurs applications pratiques : par le biais des machines, la technique entre dans la vie quotidienne. La vapeur et l'électricité sont des atouts majeurs dans l'apparition de l'ère nouvelle qui s'ouvre alors : celle de la révolution industrielle. Dans cet âge troublé de changement de siècle, on commence aussi à associer savoir et pouvoir. Ainsi, ce n'est pas par intérêt personnel que Catherine II de Russie soutient les sciences et les arts, et s'entoure des esprits les plus clairvoyants de son temps, ou que Napoléon mène campagne en Égypte en compagnie de brillant savants, qui sont d'ailleurs de toutes les expéditions coloniales. Au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, le savoir et la recherche sont également dotés d'une dimension morale : ce sont les valeurs positives que personne ne conteste. On est convaincu que l'essor des sciences entraîne l'accroissement du bien et du bonheur sur la Terre, et, par conséquent, le progrès moral.