2003, ISBN: 2848390018
[EAN: 9782848390017], Tweedehands, goed, [SC: 10.04], [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michae… Plus…
[EAN: 9782848390017], Tweedehands, goed, [SC: 10.04], [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael White. N'allez pas croire ! C'était une de celles qui se vident à l'entracte mais il est depuis longtemps notoire que rien ne vaut une bonne baignoire pour la méditation et la recherche fondamentale. Sur scène, le Saxomania de Claude Tissendier flamboyait et le bon docteur (qui l'est, non pas en médecine, mais en histoire du jazz) me faisait part de son enthousiasme et de son étonnement. Venant d'un citoyen de la Nouvelle-Orléans et d'un eminent clarinettiste, le compliment méritait qu'on s'y attache, qui déboucha sur un débat sémantique, de quel nom appeler cette musique-là, qui était aussi la nôtre, en des temps où le mot de jazz recouvre tout et n'importe quoi jusque dans les dictionnaires ? Nous nous amusâmes à dresser l'inventaire des dénominations composites, qui ne s'emparent du mot que pour mieux trahir la chose, depuis le " jazz symphonique " de nos grands-parents jusqu'au " free jazz " en passant par un tas d'associations plus ou moins insolites dont nous dénombrâmes une bonne vingtaine, et encore parce que nous ne cherchions qu'entre les morceaux saxoma-niaques, on en aurait au moins trouvé quarante en cherchant bien. Pendant que le public ovationnait sept héros de notre temps, nous nous reposâmes la question d'une dénomination qui, au plus profond d'une forêt de néologismes barbares, indiquerait sans équivoque la musique qui réchauffe le cœur et fait battre la semelle. Le jazz de toujours? La musique de tout le monde? La musique swing? La musique négro-américaine? Le vrai jazz? Le jazz traditionnel? Le dixieland? Le jazz classique? Et pourquoi pas le jazz-hot, pendant qu'on y était. Que nenni. La meilleure solution était de piéger le composite piégeant: nous nous arrêtâmes sur " jazz-jazz ". Après quoi, la conscience en paix et Saxomania dûment bissé et même trissé, nous allâmes arroser l'événement. On dira que l'idée était dans l'air, voire que le terme a été inventé bien avant cette soirée mémorable, par Martin, Smith ou Popov. Aucune importance ! Le jazz-jazz, c'est le jazz-jazz, on sait de quoi on parle et, comme vous voyez, sur quoi on écrit. En fait, j'ai eu beaucoup de chance, dans toute cette affaire. Beaucoup de chance, j'insiste, et quand je suis arrivé à la fin du livre que voilà, je me suis trouvé un tantinet gêné, il y manquait du liminaire. D'où réouverture du dossier et le propos qui suit. Tout le monde peut montrer d'impérissables diapos, souvenirs de merveilleuses vacances enclavées dans un pays misérable : il suffit de payer (en nature ou non) et de chausser les œillères ad hoc. Si la vision latérale persiste, origine d'états d'âme désagréables - surtout en vacances -une bonne cure de sophismes et l'amateur est requinqué. Tout bien réfléchi, c'est non: je ne ferai pas un coup pareil à des gens à qui je dois tant. Permettez, le jolly good fellow a des dettes à payer et des choses à préciser. Ah ça, quel bonheur, la promenade a été belle, souvent fantastique, jamais décevante. Mais elle s'est aussi déroulée sur un champ de ruines. Et ça, si je ne le dis pas, si je ne le dis pas tout de suite, je vais être un sacré menteur, et bien pire qu'avec des diapos. Le jazz (le jazz-jazz !) est né il y a un bon siècle. Avant de devenir planétaire grâce au génie propre qui l'habitait, il a été le formidable élan de tout un peuple, mais aussi l'enchantement d'une misère atroce et l'expression d'un optimisme vraiment indomptable, qui avait survécu à la déportation, à l'émiettement des populations et donc à la perte de toute mémoire collective, et surtout à l'esclavage, page oubliée d'un siècle " des Lumières " qui en avait pourtant bien profité. ISBN 2848390016 Sprache: Deutsch Gewicht in Gramm: 550, Books<
AbeBooks.co.uk Fundus-Online GbR Borkert Schwarz Zerfaß, Berlin, Germany [8335842] [Beoordeling: 5 (van 5)] NOT NEW BOOK. Frais d'envoi EUR 10.04 Details... |
2003, ISBN: 2848390018
[EAN: 9782848390017], Tweedehands, goed, [SC: 10.02], [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michae… Plus…
[EAN: 9782848390017], Tweedehands, goed, [SC: 10.02], [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael White. N'allez pas croire ! C'était une de celles qui se vident à l'entracte mais il est depuis longtemps notoire que rien ne vaut une bonne baignoire pour la méditation et la recherche fondamentale. Sur scène, le Saxomania de Claude Tissendier flamboyait et le bon docteur (qui l'est, non pas en médecine, mais en histoire du jazz) me faisait part de son enthousiasme et de son étonnement. Venant d'un citoyen de la Nouvelle-Orléans et d'un eminent clarinettiste, le compliment méritait qu'on s'y attache, qui déboucha sur un débat sémantique, de quel nom appeler cette musique-là, qui était aussi la nôtre, en des temps où le mot de jazz recouvre tout et n'importe quoi jusque dans les dictionnaires ? Nous nous amusâmes à dresser l'inventaire des dénominations composites, qui ne s'emparent du mot que pour mieux trahir la chose, depuis le " jazz symphonique " de nos grands-parents jusqu'au " free jazz " en passant par un tas d'associations plus ou moins insolites dont nous dénombrâmes une bonne vingtaine, et encore parce que nous ne cherchions qu'entre les morceaux saxoma-niaques, on en aurait au moins trouvé quarante en cherchant bien. Pendant que le public ovationnait sept héros de notre temps, nous nous reposâmes la question d'une dénomination qui, au plus profond d'une forêt de néologismes barbares, indiquerait sans équivoque la musique qui réchauffe le cœur et fait battre la semelle. Le jazz de toujours? La musique de tout le monde? La musique swing? La musique négro-américaine? Le vrai jazz? Le jazz traditionnel? Le dixieland? Le jazz classique? Et pourquoi pas le jazz-hot, pendant qu'on y était. Que nenni. La meilleure solution était de piéger le composite piégeant: nous nous arrêtâmes sur " jazz-jazz ". Après quoi, la conscience en paix et Saxomania dûment bissé et même trissé, nous allâmes arroser l'événement. On dira que l'idée était dans l'air, voire que le terme a été inventé bien avant cette soirée mémorable, par Martin, Smith ou Popov. Aucune importance ! Le jazz-jazz, c'est le jazz-jazz, on sait de quoi on parle et, comme vous voyez, sur quoi on écrit. En fait, j'ai eu beaucoup de chance, dans toute cette affaire. Beaucoup de chance, j'insiste, et quand je suis arrivé à la fin du livre que voilà, je me suis trouvé un tantinet gêné, il y manquait du liminaire. D'où réouverture du dossier et le propos qui suit. Tout le monde peut montrer d'impérissables diapos, souvenirs de merveilleuses vacances enclavées dans un pays misérable : il suffit de payer (en nature ou non) et de chausser les œillères ad hoc. Si la vision latérale persiste, origine d'états d'âme désagréables - surtout en vacances -une bonne cure de sophismes et l'amateur est requinqué. Tout bien réfléchi, c'est non: je ne ferai pas un coup pareil à des gens à qui je dois tant. Permettez, le jolly good fellow a des dettes à payer et des choses à préciser. Ah ça, quel bonheur, la promenade a été belle, souvent fantastique, jamais décevante. Mais elle s'est aussi déroulée sur un champ de ruines. Et ça, si je ne le dis pas, si je ne le dis pas tout de suite, je vais être un sacré menteur, et bien pire qu'avec des diapos. Le jazz (le jazz-jazz !) est né il y a un bon siècle. Avant de devenir planétaire grâce au génie propre qui l'habitait, il a été le formidable élan de tout un peuple, mais aussi l'enchantement d'une misère atroce et l'expression d'un optimisme vraiment indomptable, qui avait survécu à la déportation, à l'émiettement des populations et donc à la perte de toute mémoire collective, et surtout à l'esclavage, page oubliée d'un siècle " des Lumières " qui en avait pourtant bien profité. ISBN 2848390016 Sprache: Deutsch Gewicht in Gramm: 550, Books<
AbeBooks.co.uk Fundus-Online GbR Borkert Schwarz Zerfaß, Berlin, Germany [8335842] [Beoordeling: 5 (van 5)] NOT NEW BOOK. Frais d'envoi EUR 10.02 Details... |
2003, ISBN: 2848390018
[EAN: 9782848390017], Tweedehands, goed, [SC: 10.0], [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael… Plus…
[EAN: 9782848390017], Tweedehands, goed, [SC: 10.0], [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael White. N'allez pas croire ! C'était une de celles qui se vident à l'entracte mais il est depuis longtemps notoire que rien ne vaut une bonne baignoire pour la méditation et la recherche fondamentale. Sur scène, le Saxomania de Claude Tissendier flamboyait et le bon docteur (qui l'est, non pas en médecine, mais en histoire du jazz) me faisait part de son enthousiasme et de son étonnement. Venant d'un citoyen de la Nouvelle-Orléans et d'un eminent clarinettiste, le compliment méritait qu'on s'y attache, qui déboucha sur un débat sémantique, de quel nom appeler cette musique-là, qui était aussi la nôtre, en des temps où le mot de jazz recouvre tout et n'importe quoi jusque dans les dictionnaires ? Nous nous amusâmes à dresser l'inventaire des dénominations composites, qui ne s'emparent du mot que pour mieux trahir la chose, depuis le " jazz symphonique " de nos grands-parents jusqu'au " free jazz " en passant par un tas d'associations plus ou moins insolites dont nous dénombrâmes une bonne vingtaine, et encore parce que nous ne cherchions qu'entre les morceaux saxoma-niaques, on en aurait au moins trouvé quarante en cherchant bien. Pendant que le public ovationnait sept héros de notre temps, nous nous reposâmes la question d'une dénomination qui, au plus profond d'une forêt de néologismes barbares, indiquerait sans équivoque la musique qui réchauffe le cœur et fait battre la semelle. Le jazz de toujours? La musique de tout le monde? La musique swing? La musique négro-américaine? Le vrai jazz? Le jazz traditionnel? Le dixieland? Le jazz classique? Et pourquoi pas le jazz-hot, pendant qu'on y était. Que nenni. La meilleure solution était de piéger le composite piégeant: nous nous arrêtâmes sur " jazz-jazz ". Après quoi, la conscience en paix et Saxomania dûment bissé et même trissé, nous allâmes arroser l'événement. On dira que l'idée était dans l'air, voire que le terme a été inventé bien avant cette soirée mémorable, par Martin, Smith ou Popov. Aucune importance ! Le jazz-jazz, c'est le jazz-jazz, on sait de quoi on parle et, comme vous voyez, sur quoi on écrit. En fait, j'ai eu beaucoup de chance, dans toute cette affaire. Beaucoup de chance, j'insiste, et quand je suis arrivé à la fin du livre que voilà, je me suis trouvé un tantinet gêné, il y manquait du liminaire. D'où réouverture du dossier et le propos qui suit. Tout le monde peut montrer d'impérissables diapos, souvenirs de merveilleuses vacances enclavées dans un pays misérable : il suffit de payer (en nature ou non) et de chausser les œillères ad hoc. Si la vision latérale persiste, origine d'états d'âme désagréables - surtout en vacances -une bonne cure de sophismes et l'amateur est requinqué. Tout bien réfléchi, c'est non: je ne ferai pas un coup pareil à des gens à qui je dois tant. Permettez, le jolly good fellow a des dettes à payer et des choses à préciser. Ah ça, quel bonheur, la promenade a été belle, souvent fantastique, jamais décevante. Mais elle s'est aussi déroulée sur un champ de ruines. Et ça, si je ne le dis pas, si je ne le dis pas tout de suite, je vais être un sacré menteur, et bien pire qu'avec des diapos. Le jazz (le jazz-jazz !) est né il y a un bon siècle. Avant de devenir planétaire grâce au génie propre qui l'habitait, il a été le formidable élan de tout un peuple, mais aussi l'enchantement d'une misère atroce et l'expression d'un optimisme vraiment indomptable, qui avait survécu à la déportation, à l'émiettement des populations et donc à la perte de toute mémoire collective, et surtout à l'esclavage, page oubliée d'un siècle " des Lumières " qui en avait pourtant bien profité. ISBN 2848390016 Sprache: Deutsch Gewicht in Gramm: 550, Books<
AbeBooks.co.uk Fundus-Online GbR Borkert Schwarz Zerfaß, Berlin, Germany [8335842] [Beoordeling: 5 (van 5)] NOT NEW BOOK. Frais d'envoi EUR 10.00 Details... |
2003, ISBN: 2848390018
[EAN: 9782848390017], Gebraucht, guter Zustand, [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael Whit… Plus…
[EAN: 9782848390017], Gebraucht, guter Zustand, [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael White. N'allez pas croire ! C'était une de celles qui se vident à l'entracte mais il est depuis longtemps notoire que rien ne vaut une bonne baignoire pour la méditation et la recherche fondamentale. Sur scène, le Saxomania de Claude Tissendier flamboyait et le bon docteur (qui l'est, non pas en médecine, mais en histoire du jazz) me faisait part de son enthousiasme et de son étonnement. Venant d'un citoyen de la Nouvelle-Orléans et d'un eminent clarinettiste, le compliment méritait qu'on s'y attache, qui déboucha sur un débat sémantique, de quel nom appeler cette musique-là, qui était aussi la nôtre, en des temps où le mot de jazz recouvre tout et n'importe quoi jusque dans les dictionnaires ? Nous nous amusâmes à dresser l'inventaire des dénominations composites, qui ne s'emparent du mot que pour mieux trahir la chose, depuis le " jazz symphonique " de nos grands-parents jusqu'au " free jazz " en passant par un tas d'associations plus ou moins insolites dont nous dénombrâmes une bonne vingtaine, et encore parce que nous ne cherchions qu'entre les morceaux saxoma-niaques, on en aurait au moins trouvé quarante en cherchant bien. Pendant que le public ovationnait sept héros de notre temps, nous nous reposâmes la question d'une dénomination qui, au plus profond d'une forêt de néologismes barbares, indiquerait sans équivoque la musique qui réchauffe le cœur et fait battre la semelle. Le jazz de toujours? La musique de tout le monde? La musique swing? La musique négro-américaine? Le vrai jazz? Le jazz traditionnel? Le dixieland? Le jazz classique? Et pourquoi pas le jazz-hot, pendant qu'on y était. Que nenni. La meilleure solution était de piéger le composite piégeant: nous nous arrêtâmes sur " jazz-jazz ". Après quoi, la conscience en paix et Saxomania dûment bissé et même trissé, nous allâmes arroser l'événement. On dira que l'idée était dans l'air, voire que le terme a été inventé bien avant cette soirée mémorable, par Martin, Smith ou Popov. Aucune importance ! Le jazz-jazz, c'est le jazz-jazz, on sait de quoi on parle et, comme vous voyez, sur quoi on écrit. En fait, j'ai eu beaucoup de chance, dans toute cette affaire. Beaucoup de chance, j'insiste, et quand je suis arrivé à la fin du livre que voilà, je me suis trouvé un tantinet gêné, il y manquait du liminaire. D'où réouverture du dossier et le propos qui suit. Tout le monde peut montrer d'impérissables diapos, souvenirs de merveilleuses vacances enclavées dans un pays misérable : il suffit de payer (en nature ou non) et de chausser les œillères ad hoc. Si la vision latérale persiste, origine d'états d'âme désagréables - surtout en vacances -une bonne cure de sophismes et l'amateur est requinqué. Tout bien réfléchi, c'est non: je ne ferai pas un coup pareil à des gens à qui je dois tant. Permettez, le jolly good fellow a des dettes à payer et des choses à préciser. Ah ça, quel bonheur, la promenade a été belle, souvent fantastique, jamais décevante. Mais elle s'est aussi déroulée sur un champ de ruines. Et ça, si je ne le dis pas, si je ne le dis pas tout de suite, je vais être un sacré menteur, et bien pire qu'avec des diapos. Le jazz (le jazz-jazz !) est né il y a un bon siècle. Avant de devenir planétaire grâce au génie propre qui l'habitait, il a été le formidable élan de tout un peuple, mais aussi l'enchantement d'une misère atroce et l'expression d'un optimisme vraiment indomptable, qui avait survécu à la déportation, à l'émiettement des populations et donc à la perte de toute mémoire collective, et surtout à l'esclavage, page oubliée d'un siècle " des Lumières " qui en avait pourtant bien profité. ISBN 2848390016 Sprache: Deutsch Gewicht in Gramm: 550, Books<
AbeBooks.de Fundus-Online GbR Borkert Schwarz Zerfaß, Berlin, Germany [8335842] [Rating: 5 (von 5)] NOT NEW BOOK. Frais d'envoi EUR 4.00 Details... |
2003, ISBN: 9782848390017
317 S. mit Abb. Broschiert. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael White. N'allez pas croire ! C'était une de celles qui se vident à l'entracte mais i… Plus…
317 S. mit Abb. Broschiert. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael White. N'allez pas croire ! C'était une de celles qui se vident à l'entracte mais il est depuis longtemps notoire que rien ne vaut une bonne baignoire pour la méditation et la recherche fondamentale. Sur scène, le Saxomania de Claude Tissendier flamboyait et le bon docteur (qui l'est, non pas en médecine, mais en histoire du jazz) me faisait part de son enthousiasme et de son étonnement. Venant d'un citoyen de la Nouvelle-Orléans et d'un eminent clarinettiste, le compliment méritait qu'on s'y attache, qui déboucha sur un débat sémantique, de quel nom appeler cette musique-là, qui était aussi la nôtre, en des temps où le mot de jazz recouvre tout et n'importe quoi jusque dans les dictionnaires ? Nous nous amusâmes à dresser l'inventaire des dénominations composites, qui ne s'emparent du mot que pour mieux trahir la chose, depuis le " jazz symphonique " de nos grands-parents jusqu'au " free jazz " en passant par un tas d'associations plus ou moins insolites dont nous dénombrâmes une bonne vingtaine, et encore parce que nous ne cherchions qu'entre les morceaux saxoma-niaques, on en aurait au moins trouvé quarante en cherchant bien. Pendant que le public ovationnait sept héros de notre temps, nous nous reposâmes la question d'une dénomination qui, au plus profond d'une forêt de néologismes barbares, indiquerait sans équivoque la musique qui réchauffe le c½ur et fait battre la semelle. Le jazz de toujours? La musique de tout le monde? La musique swing? La musique négro-américaine? Le vrai jazz? Le jazz traditionnel? Le dixieland? Le jazz classique? Et pourquoi pas le jazz-hot, pendant qu'on y était. Que nenni. La meilleure solution était de piéger le composite piégeant: nous nous arrêtâmes sur " jazz-jazz ". Après quoi, la conscience en paix et Saxomania dûment bissé et même trissé, nous allâmes arroser l'événement. On dira que l'idée était dans l'air, voire que le terme a été inventé bien avant cette soirée mémorable, par Martin, Smith ou Popov. Aucune importance ! Le jazz-jazz, c'est le jazz-jazz, on sait de quoi on parle et, comme vous voyez, sur quoi on écrit. En fait, j'ai eu beaucoup de chance, dans toute cette affaire. Beaucoup de chance, j'insiste, et quand je suis arrivé à la fin du livre que voilà, je me suis trouvé un tantinet gêné, il y manquait du liminaire. D'où réouverture du dossier et le propos qui suit. Tout le monde peut montrer d'impérissables diapos, souvenirs de merveilleuses vacances enclavées dans un pays misérable : il suffit de payer (en nature ou non) et de chausser les ½illères ad hoc. Si la vision latérale persiste, origine d'états d'âme désagréables - surtout en vacances -une bonne cure de sophismes et l'amateur est requinqué. Tout bien réfléchi, c'est non: je ne ferai pas un coup pareil à des gens à qui je dois tant. Permettez, le jolly good fellow a des dettes à payer et des choses à préciser. Ah ça, quel bonheur, la promenade a été belle, souvent fantastique, jamais décevante. Mais elle s'est aussi déroulée sur un champ de ruines. Et ça, si je ne le dis pas, si je ne le dis pas tout de suite, je vais être un sacré menteur, et bien pire qu'avec des diapos. Le jazz (le jazz-jazz !) est né il y a un bon siècle. Avant de devenir planétaire grâce au génie propre qui l'habitait, il a été le formidable élan de tout un peuple, mais aussi l'enchantement d'une misère atroce et l'expression d'un optimisme vraiment indomptable, qui avait survécu à la déportation, à l'émiettement des populations et donc à la perte de toute mémoire collective, et surtout à l'esclavage, page oubliée d'un siècle " des Lumières " qui en avait pourtant bien profité. ISBN 2848390016 Versand D: 4,50 EUR Musik, Jazz, [PU:Paris: Histoire d'Etre,]<
buchfreund.de Fundus-Online GbR Borkert, Schwarz, Zerfaß, 10785 Berlin Frais d'envoiVersandkosten innerhalb der BRD. (EUR 4.50) Details... |
2003, ISBN: 2848390018
[EAN: 9782848390017], Tweedehands, goed, [SC: 10.04], [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michae… Plus…
[EAN: 9782848390017], Tweedehands, goed, [SC: 10.04], [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael White. N'allez pas croire ! C'était une de celles qui se vident à l'entracte mais il est depuis longtemps notoire que rien ne vaut une bonne baignoire pour la méditation et la recherche fondamentale. Sur scène, le Saxomania de Claude Tissendier flamboyait et le bon docteur (qui l'est, non pas en médecine, mais en histoire du jazz) me faisait part de son enthousiasme et de son étonnement. Venant d'un citoyen de la Nouvelle-Orléans et d'un eminent clarinettiste, le compliment méritait qu'on s'y attache, qui déboucha sur un débat sémantique, de quel nom appeler cette musique-là, qui était aussi la nôtre, en des temps où le mot de jazz recouvre tout et n'importe quoi jusque dans les dictionnaires ? Nous nous amusâmes à dresser l'inventaire des dénominations composites, qui ne s'emparent du mot que pour mieux trahir la chose, depuis le " jazz symphonique " de nos grands-parents jusqu'au " free jazz " en passant par un tas d'associations plus ou moins insolites dont nous dénombrâmes une bonne vingtaine, et encore parce que nous ne cherchions qu'entre les morceaux saxoma-niaques, on en aurait au moins trouvé quarante en cherchant bien. Pendant que le public ovationnait sept héros de notre temps, nous nous reposâmes la question d'une dénomination qui, au plus profond d'une forêt de néologismes barbares, indiquerait sans équivoque la musique qui réchauffe le cœur et fait battre la semelle. Le jazz de toujours? La musique de tout le monde? La musique swing? La musique négro-américaine? Le vrai jazz? Le jazz traditionnel? Le dixieland? Le jazz classique? Et pourquoi pas le jazz-hot, pendant qu'on y était. Que nenni. La meilleure solution était de piéger le composite piégeant: nous nous arrêtâmes sur " jazz-jazz ". Après quoi, la conscience en paix et Saxomania dûment bissé et même trissé, nous allâmes arroser l'événement. On dira que l'idée était dans l'air, voire que le terme a été inventé bien avant cette soirée mémorable, par Martin, Smith ou Popov. Aucune importance ! Le jazz-jazz, c'est le jazz-jazz, on sait de quoi on parle et, comme vous voyez, sur quoi on écrit. En fait, j'ai eu beaucoup de chance, dans toute cette affaire. Beaucoup de chance, j'insiste, et quand je suis arrivé à la fin du livre que voilà, je me suis trouvé un tantinet gêné, il y manquait du liminaire. D'où réouverture du dossier et le propos qui suit. Tout le monde peut montrer d'impérissables diapos, souvenirs de merveilleuses vacances enclavées dans un pays misérable : il suffit de payer (en nature ou non) et de chausser les œillères ad hoc. Si la vision latérale persiste, origine d'états d'âme désagréables - surtout en vacances -une bonne cure de sophismes et l'amateur est requinqué. Tout bien réfléchi, c'est non: je ne ferai pas un coup pareil à des gens à qui je dois tant. Permettez, le jolly good fellow a des dettes à payer et des choses à préciser. Ah ça, quel bonheur, la promenade a été belle, souvent fantastique, jamais décevante. Mais elle s'est aussi déroulée sur un champ de ruines. Et ça, si je ne le dis pas, si je ne le dis pas tout de suite, je vais être un sacré menteur, et bien pire qu'avec des diapos. Le jazz (le jazz-jazz !) est né il y a un bon siècle. Avant de devenir planétaire grâce au génie propre qui l'habitait, il a été le formidable élan de tout un peuple, mais aussi l'enchantement d'une misère atroce et l'expression d'un optimisme vraiment indomptable, qui avait survécu à la déportation, à l'émiettement des populations et donc à la perte de toute mémoire collective, et surtout à l'esclavage, page oubliée d'un siècle " des Lumières " qui en avait pourtant bien profité. ISBN 2848390016 Sprache: Deutsch Gewicht in Gramm: 550, Books<
2003, ISBN: 2848390018
[EAN: 9782848390017], Tweedehands, goed, [SC: 10.02], [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michae… Plus…
[EAN: 9782848390017], Tweedehands, goed, [SC: 10.02], [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael White. N'allez pas croire ! C'était une de celles qui se vident à l'entracte mais il est depuis longtemps notoire que rien ne vaut une bonne baignoire pour la méditation et la recherche fondamentale. Sur scène, le Saxomania de Claude Tissendier flamboyait et le bon docteur (qui l'est, non pas en médecine, mais en histoire du jazz) me faisait part de son enthousiasme et de son étonnement. Venant d'un citoyen de la Nouvelle-Orléans et d'un eminent clarinettiste, le compliment méritait qu'on s'y attache, qui déboucha sur un débat sémantique, de quel nom appeler cette musique-là, qui était aussi la nôtre, en des temps où le mot de jazz recouvre tout et n'importe quoi jusque dans les dictionnaires ? Nous nous amusâmes à dresser l'inventaire des dénominations composites, qui ne s'emparent du mot que pour mieux trahir la chose, depuis le " jazz symphonique " de nos grands-parents jusqu'au " free jazz " en passant par un tas d'associations plus ou moins insolites dont nous dénombrâmes une bonne vingtaine, et encore parce que nous ne cherchions qu'entre les morceaux saxoma-niaques, on en aurait au moins trouvé quarante en cherchant bien. Pendant que le public ovationnait sept héros de notre temps, nous nous reposâmes la question d'une dénomination qui, au plus profond d'une forêt de néologismes barbares, indiquerait sans équivoque la musique qui réchauffe le cœur et fait battre la semelle. Le jazz de toujours? La musique de tout le monde? La musique swing? La musique négro-américaine? Le vrai jazz? Le jazz traditionnel? Le dixieland? Le jazz classique? Et pourquoi pas le jazz-hot, pendant qu'on y était. Que nenni. La meilleure solution était de piéger le composite piégeant: nous nous arrêtâmes sur " jazz-jazz ". Après quoi, la conscience en paix et Saxomania dûment bissé et même trissé, nous allâmes arroser l'événement. On dira que l'idée était dans l'air, voire que le terme a été inventé bien avant cette soirée mémorable, par Martin, Smith ou Popov. Aucune importance ! Le jazz-jazz, c'est le jazz-jazz, on sait de quoi on parle et, comme vous voyez, sur quoi on écrit. En fait, j'ai eu beaucoup de chance, dans toute cette affaire. Beaucoup de chance, j'insiste, et quand je suis arrivé à la fin du livre que voilà, je me suis trouvé un tantinet gêné, il y manquait du liminaire. D'où réouverture du dossier et le propos qui suit. Tout le monde peut montrer d'impérissables diapos, souvenirs de merveilleuses vacances enclavées dans un pays misérable : il suffit de payer (en nature ou non) et de chausser les œillères ad hoc. Si la vision latérale persiste, origine d'états d'âme désagréables - surtout en vacances -une bonne cure de sophismes et l'amateur est requinqué. Tout bien réfléchi, c'est non: je ne ferai pas un coup pareil à des gens à qui je dois tant. Permettez, le jolly good fellow a des dettes à payer et des choses à préciser. Ah ça, quel bonheur, la promenade a été belle, souvent fantastique, jamais décevante. Mais elle s'est aussi déroulée sur un champ de ruines. Et ça, si je ne le dis pas, si je ne le dis pas tout de suite, je vais être un sacré menteur, et bien pire qu'avec des diapos. Le jazz (le jazz-jazz !) est né il y a un bon siècle. Avant de devenir planétaire grâce au génie propre qui l'habitait, il a été le formidable élan de tout un peuple, mais aussi l'enchantement d'une misère atroce et l'expression d'un optimisme vraiment indomptable, qui avait survécu à la déportation, à l'émiettement des populations et donc à la perte de toute mémoire collective, et surtout à l'esclavage, page oubliée d'un siècle " des Lumières " qui en avait pourtant bien profité. ISBN 2848390016 Sprache: Deutsch Gewicht in Gramm: 550, Books<
2003
ISBN: 2848390018
[EAN: 9782848390017], Tweedehands, goed, [SC: 10.0], [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael… Plus…
[EAN: 9782848390017], Tweedehands, goed, [SC: 10.0], [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael White. N'allez pas croire ! C'était une de celles qui se vident à l'entracte mais il est depuis longtemps notoire que rien ne vaut une bonne baignoire pour la méditation et la recherche fondamentale. Sur scène, le Saxomania de Claude Tissendier flamboyait et le bon docteur (qui l'est, non pas en médecine, mais en histoire du jazz) me faisait part de son enthousiasme et de son étonnement. Venant d'un citoyen de la Nouvelle-Orléans et d'un eminent clarinettiste, le compliment méritait qu'on s'y attache, qui déboucha sur un débat sémantique, de quel nom appeler cette musique-là, qui était aussi la nôtre, en des temps où le mot de jazz recouvre tout et n'importe quoi jusque dans les dictionnaires ? Nous nous amusâmes à dresser l'inventaire des dénominations composites, qui ne s'emparent du mot que pour mieux trahir la chose, depuis le " jazz symphonique " de nos grands-parents jusqu'au " free jazz " en passant par un tas d'associations plus ou moins insolites dont nous dénombrâmes une bonne vingtaine, et encore parce que nous ne cherchions qu'entre les morceaux saxoma-niaques, on en aurait au moins trouvé quarante en cherchant bien. Pendant que le public ovationnait sept héros de notre temps, nous nous reposâmes la question d'une dénomination qui, au plus profond d'une forêt de néologismes barbares, indiquerait sans équivoque la musique qui réchauffe le cœur et fait battre la semelle. Le jazz de toujours? La musique de tout le monde? La musique swing? La musique négro-américaine? Le vrai jazz? Le jazz traditionnel? Le dixieland? Le jazz classique? Et pourquoi pas le jazz-hot, pendant qu'on y était. Que nenni. La meilleure solution était de piéger le composite piégeant: nous nous arrêtâmes sur " jazz-jazz ". Après quoi, la conscience en paix et Saxomania dûment bissé et même trissé, nous allâmes arroser l'événement. On dira que l'idée était dans l'air, voire que le terme a été inventé bien avant cette soirée mémorable, par Martin, Smith ou Popov. Aucune importance ! Le jazz-jazz, c'est le jazz-jazz, on sait de quoi on parle et, comme vous voyez, sur quoi on écrit. En fait, j'ai eu beaucoup de chance, dans toute cette affaire. Beaucoup de chance, j'insiste, et quand je suis arrivé à la fin du livre que voilà, je me suis trouvé un tantinet gêné, il y manquait du liminaire. D'où réouverture du dossier et le propos qui suit. Tout le monde peut montrer d'impérissables diapos, souvenirs de merveilleuses vacances enclavées dans un pays misérable : il suffit de payer (en nature ou non) et de chausser les œillères ad hoc. Si la vision latérale persiste, origine d'états d'âme désagréables - surtout en vacances -une bonne cure de sophismes et l'amateur est requinqué. Tout bien réfléchi, c'est non: je ne ferai pas un coup pareil à des gens à qui je dois tant. Permettez, le jolly good fellow a des dettes à payer et des choses à préciser. Ah ça, quel bonheur, la promenade a été belle, souvent fantastique, jamais décevante. Mais elle s'est aussi déroulée sur un champ de ruines. Et ça, si je ne le dis pas, si je ne le dis pas tout de suite, je vais être un sacré menteur, et bien pire qu'avec des diapos. Le jazz (le jazz-jazz !) est né il y a un bon siècle. Avant de devenir planétaire grâce au génie propre qui l'habitait, il a été le formidable élan de tout un peuple, mais aussi l'enchantement d'une misère atroce et l'expression d'un optimisme vraiment indomptable, qui avait survécu à la déportation, à l'émiettement des populations et donc à la perte de toute mémoire collective, et surtout à l'esclavage, page oubliée d'un siècle " des Lumières " qui en avait pourtant bien profité. ISBN 2848390016 Sprache: Deutsch Gewicht in Gramm: 550, Books<
2003, ISBN: 2848390018
[EAN: 9782848390017], Gebraucht, guter Zustand, [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael Whit… Plus…
[EAN: 9782848390017], Gebraucht, guter Zustand, [PU: Paris: Histoire d'Etre], MUSIK, JAZZ, 317 S. mit Abb. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael White. N'allez pas croire ! C'était une de celles qui se vident à l'entracte mais il est depuis longtemps notoire que rien ne vaut une bonne baignoire pour la méditation et la recherche fondamentale. Sur scène, le Saxomania de Claude Tissendier flamboyait et le bon docteur (qui l'est, non pas en médecine, mais en histoire du jazz) me faisait part de son enthousiasme et de son étonnement. Venant d'un citoyen de la Nouvelle-Orléans et d'un eminent clarinettiste, le compliment méritait qu'on s'y attache, qui déboucha sur un débat sémantique, de quel nom appeler cette musique-là, qui était aussi la nôtre, en des temps où le mot de jazz recouvre tout et n'importe quoi jusque dans les dictionnaires ? Nous nous amusâmes à dresser l'inventaire des dénominations composites, qui ne s'emparent du mot que pour mieux trahir la chose, depuis le " jazz symphonique " de nos grands-parents jusqu'au " free jazz " en passant par un tas d'associations plus ou moins insolites dont nous dénombrâmes une bonne vingtaine, et encore parce que nous ne cherchions qu'entre les morceaux saxoma-niaques, on en aurait au moins trouvé quarante en cherchant bien. Pendant que le public ovationnait sept héros de notre temps, nous nous reposâmes la question d'une dénomination qui, au plus profond d'une forêt de néologismes barbares, indiquerait sans équivoque la musique qui réchauffe le cœur et fait battre la semelle. Le jazz de toujours? La musique de tout le monde? La musique swing? La musique négro-américaine? Le vrai jazz? Le jazz traditionnel? Le dixieland? Le jazz classique? Et pourquoi pas le jazz-hot, pendant qu'on y était. Que nenni. La meilleure solution était de piéger le composite piégeant: nous nous arrêtâmes sur " jazz-jazz ". Après quoi, la conscience en paix et Saxomania dûment bissé et même trissé, nous allâmes arroser l'événement. On dira que l'idée était dans l'air, voire que le terme a été inventé bien avant cette soirée mémorable, par Martin, Smith ou Popov. Aucune importance ! Le jazz-jazz, c'est le jazz-jazz, on sait de quoi on parle et, comme vous voyez, sur quoi on écrit. En fait, j'ai eu beaucoup de chance, dans toute cette affaire. Beaucoup de chance, j'insiste, et quand je suis arrivé à la fin du livre que voilà, je me suis trouvé un tantinet gêné, il y manquait du liminaire. D'où réouverture du dossier et le propos qui suit. Tout le monde peut montrer d'impérissables diapos, souvenirs de merveilleuses vacances enclavées dans un pays misérable : il suffit de payer (en nature ou non) et de chausser les œillères ad hoc. Si la vision latérale persiste, origine d'états d'âme désagréables - surtout en vacances -une bonne cure de sophismes et l'amateur est requinqué. Tout bien réfléchi, c'est non: je ne ferai pas un coup pareil à des gens à qui je dois tant. Permettez, le jolly good fellow a des dettes à payer et des choses à préciser. Ah ça, quel bonheur, la promenade a été belle, souvent fantastique, jamais décevante. Mais elle s'est aussi déroulée sur un champ de ruines. Et ça, si je ne le dis pas, si je ne le dis pas tout de suite, je vais être un sacré menteur, et bien pire qu'avec des diapos. Le jazz (le jazz-jazz !) est né il y a un bon siècle. Avant de devenir planétaire grâce au génie propre qui l'habitait, il a été le formidable élan de tout un peuple, mais aussi l'enchantement d'une misère atroce et l'expression d'un optimisme vraiment indomptable, qui avait survécu à la déportation, à l'émiettement des populations et donc à la perte de toute mémoire collective, et surtout à l'esclavage, page oubliée d'un siècle " des Lumières " qui en avait pourtant bien profité. ISBN 2848390016 Sprache: Deutsch Gewicht in Gramm: 550, Books<
2003, ISBN: 9782848390017
317 S. mit Abb. Broschiert. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael White. N'allez pas croire ! C'était une de celles qui se vident à l'entracte mais i… Plus…
317 S. mit Abb. Broschiert. Sehr gutes Ex. - Ce soir-là, je partageais une baignoire avec le Dr Michael White. N'allez pas croire ! C'était une de celles qui se vident à l'entracte mais il est depuis longtemps notoire que rien ne vaut une bonne baignoire pour la méditation et la recherche fondamentale. Sur scène, le Saxomania de Claude Tissendier flamboyait et le bon docteur (qui l'est, non pas en médecine, mais en histoire du jazz) me faisait part de son enthousiasme et de son étonnement. Venant d'un citoyen de la Nouvelle-Orléans et d'un eminent clarinettiste, le compliment méritait qu'on s'y attache, qui déboucha sur un débat sémantique, de quel nom appeler cette musique-là, qui était aussi la nôtre, en des temps où le mot de jazz recouvre tout et n'importe quoi jusque dans les dictionnaires ? Nous nous amusâmes à dresser l'inventaire des dénominations composites, qui ne s'emparent du mot que pour mieux trahir la chose, depuis le " jazz symphonique " de nos grands-parents jusqu'au " free jazz " en passant par un tas d'associations plus ou moins insolites dont nous dénombrâmes une bonne vingtaine, et encore parce que nous ne cherchions qu'entre les morceaux saxoma-niaques, on en aurait au moins trouvé quarante en cherchant bien. Pendant que le public ovationnait sept héros de notre temps, nous nous reposâmes la question d'une dénomination qui, au plus profond d'une forêt de néologismes barbares, indiquerait sans équivoque la musique qui réchauffe le c½ur et fait battre la semelle. Le jazz de toujours? La musique de tout le monde? La musique swing? La musique négro-américaine? Le vrai jazz? Le jazz traditionnel? Le dixieland? Le jazz classique? Et pourquoi pas le jazz-hot, pendant qu'on y était. Que nenni. La meilleure solution était de piéger le composite piégeant: nous nous arrêtâmes sur " jazz-jazz ". Après quoi, la conscience en paix et Saxomania dûment bissé et même trissé, nous allâmes arroser l'événement. On dira que l'idée était dans l'air, voire que le terme a été inventé bien avant cette soirée mémorable, par Martin, Smith ou Popov. Aucune importance ! Le jazz-jazz, c'est le jazz-jazz, on sait de quoi on parle et, comme vous voyez, sur quoi on écrit. En fait, j'ai eu beaucoup de chance, dans toute cette affaire. Beaucoup de chance, j'insiste, et quand je suis arrivé à la fin du livre que voilà, je me suis trouvé un tantinet gêné, il y manquait du liminaire. D'où réouverture du dossier et le propos qui suit. Tout le monde peut montrer d'impérissables diapos, souvenirs de merveilleuses vacances enclavées dans un pays misérable : il suffit de payer (en nature ou non) et de chausser les ½illères ad hoc. Si la vision latérale persiste, origine d'états d'âme désagréables - surtout en vacances -une bonne cure de sophismes et l'amateur est requinqué. Tout bien réfléchi, c'est non: je ne ferai pas un coup pareil à des gens à qui je dois tant. Permettez, le jolly good fellow a des dettes à payer et des choses à préciser. Ah ça, quel bonheur, la promenade a été belle, souvent fantastique, jamais décevante. Mais elle s'est aussi déroulée sur un champ de ruines. Et ça, si je ne le dis pas, si je ne le dis pas tout de suite, je vais être un sacré menteur, et bien pire qu'avec des diapos. Le jazz (le jazz-jazz !) est né il y a un bon siècle. Avant de devenir planétaire grâce au génie propre qui l'habitait, il a été le formidable élan de tout un peuple, mais aussi l'enchantement d'une misère atroce et l'expression d'un optimisme vraiment indomptable, qui avait survécu à la déportation, à l'émiettement des populations et donc à la perte de toute mémoire collective, et surtout à l'esclavage, page oubliée d'un siècle " des Lumières " qui en avait pourtant bien profité. ISBN 2848390016 Versand D: 4,50 EUR Musik, Jazz, [PU:Paris: Histoire d'Etre,]<
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EAN (ISBN-13): 9782848390017
ISBN (ISBN-10): 2848390018
Livre de poche
Date de parution: 2003
Editeur: Paris: Histoire d'Etre,
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ISBN/EAN: 2848390018
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2-84839-001-8, 978-2-84839-001-7
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